Les champs chromatiques
Avec la série des Champs chromatiques, Gaël Davrinche poursuit son exploration des possibilités de la peinture en interrogeant son matériau premier : la couleur.
Ici, les couches se déposent, se recouvrent, se traversent, jusqu’à ce que les limites s’effacent. On ne distingue plus nettement où commence telle teinte, ni où s’achève telle autre : la superposition devient un jeu pictural, un espace de frottement et de fusion qui défie la perception.
Ces toiles posent une question simple et radicale : qu’est-ce qu’une peinture, sinon un champ chromatique ? En dépouillant l’image de tout motif, Davrinche met à nu l’essence du médium. La peinture n’est plus représentation, mais expérience de la couleur elle-même — sa vibration, son intensité, sa mémoire.
Entre surface et profondeur, apparition et effacement, les Champs chromatiques ouvrent un espace où la peinture se pense autant qu’elle se regarde : une œuvre qui fait de la couleur son sujet, son langage et sa finalité
