Nebula

Avec Nebula, Gaël Davrinche s’éloigne du motif floral qui marquait ses précédentes séries pour s’aventurer dans un champ où la peinture se libère de tout ancrage figuratif. Ici, la nébuleuse devient métaphore : celle d’une peinture conçue comme un nuage aux contours sans limite, en perpétuelle expansion.

La référence au cosmique s’impose naturellement : ces toiles semblent capter un espace indéfini, entre apparition et dissolution, où la matière picturale se confond avec la lumière elle-même. Le floral disparaît au profit de la couleur, qui devient sujet, souffle et énergie.

On est ici dans l’abstrait, mais un abstrait qui ne se réduit pas à la seule expérimentation plastique : il ouvre un passage vers une dimension plus intime, presque méditative. La peinture devient le lieu d’une expérience intérieure, faite de transparences, de fulgurances et d’éclats.

Davrinche convoque dans Nebula une puissance à la fois picturale et poétique : une peinture qui ne cherche plus à représenter mais à révéler : un espace de lumière, d’intériorité et de rêve.